Une hélice peut être en alliage d'aluminium, en bronze et parfois en inox.
Une hélice en aluminium est bien souvent recouverte d'une peinture époxy comme l'embase du moteur. Sur un bateau qui navigue et que l'on sort régulièrement de l'eau, on peut ne pas protéger l'hélice. En revanche, s'il reste à l'eau et que l'on veut limiter les salissures, il faut utiliser une pein­ture anti-salissure à matrice très dure et à fort taux d'accrochage (résistance à la cavitation) et l'appliquer en plusieurs couches, surtout sur le tiers supérieur des pâles (fig: 17-11). Les peintures à matrices dures qui donnent les meilleurs résultats, sont celles additionnées d'un agent glissant tel que le téflon.
Si la carène de votre bateau, ou pire l'embase du moteur, est traitée avec une peinture anti­salissure à base de cuivre (oxydes ou sels), votre hélice en aluminium jouera le rôle d'anode ce qui n'est pas sa fonction première.
Comme le bronze contient du cuivre, une hélice faite dans ce matériau, au contact de l'eau de mer, s'oxyde et s'autoprotège, donc, en théorie, elle n'a pas besoin d'être traitée. En pratique, il en est tout autrement et il est fortement conseillé, si le bateau reste à l'eau de la traiter avec un produit qui ne corrode pas l'embase en alliage léger.
Les hélices en inox ne demandent aucun traitement si elles sont parfaitement polies et en inox prévu pour une utilisation marine.

Le système Mercathode (fig: 18-11) est basé sur le principe de l'ionisation de l'eau et per­met une protection permanente contre la cor­rosion galvanique. Le système complet comprend un contrôleur, une anode et une électrode de référence. Pour l'installation de l'anode et de l'électrode, deux possibilités sont offertes: sur tableau arrière ou sur platine.

Le principe est simple: une anode ionise l'eau en fonction de l'électrode de référence. Pour que ce système puisse fonctionner, quatre points sont à respecter:

_ la masse du ou des moteurs doit être permanente
_ le contrôleur doit toujours être sous tension
_ toutes les parties du moteur (bol et embase) doivent être reliées par une tresse de masse.
_ la batterie doit toujours être chargée. Ce système simple, monté d'origine sur 80% des moteurs in-bord Mercruiser, n'est pas spécifique à la marque et peut s'installer quel soit le moteur (in-bord ou hors-bord). Le fonctionnement est automatique et le moniteur permet à l'utilisateur le contrôle quotidien du fonctionnement de l'ensemble.

La seule contrainte de ce système est qu'il doit rester en permanence sous tension. La consommation électrique est fonction du courant inverse circulant entre les électrodes; il est généralement compris entre 50 et 150 mA. Lorsqu'on monte un tel système, il faut veiller à ne pas installer un coupe-batterie bipolaire sur l'alimentation moteur, s'assurer que sa masse est permanente et que le contrôleur du Mercathode est toujours sous tension. Bien que le décret n° 87-789 alinéa 5-5, stipule: "un coupe-batterie sur chaque polarité doit être accessible et aussi proche que possible de la batterie. Il doit permettre d'isoler toute l'installation " .

Le paragraphe 5-7 indique: "les feux de mouillage, les dispositifs anti-effraction, les systèmes de protection cathodique actifs et tous dispositifs de sécurité utilisables en dehors des périodes de navigation peuvent déroger à l'alinéa 5-5" .