Pour qu'une anode soit efficace il ne faut pas la peindre sur sa surface extérieure. Certaines anodes ont leur face intérieure peinte afin d'éviter tout cloquage de la peinture du bateau à leurs proximités.
Une anode doit s'user, il est anormal qu'il n'en soit pas ainsi et il faut en trouver la cause car c'est un autre élément du bateau qui fait office d'anode, par exemple une vanne. Un tel phénomène est bien souvent lié à une perte électrique.

Nous avons vu que pour une surface immergée donnée, correspond une surface d'anode. Cette surface peut varier en fonction de la zone de navigation et de la température de l'eau mais en aucun cas elle ne doit être augmenter exagérément. Une surface importante non justifiée entraîne un dégagement important d'hydrogène qui pourrait attaquer la peinture du bateau.
Sur les anodes vissées ( fig: 13-11), il faut toujours utiliser la visserie fournie avec. Une autre visserie risquerait d'isoler, à court terme, par oxydation, l'anode de la coque ou alors on pourrait la perdre.

fig : 13-11 Une anode doit toujours être fixée
avec sa visserie d'origine .

La protection que nous venons de voir, ne s'applique qu'aux parties immergées du bateau pour protéger la coque, au-dessus de la flottaison, on a recours à d'autres procédés.

Pour l'acier, l'une des solutions les plus efficaces consiste à recouvrir la coque d'une fine couche de zinc qui jouera le rôle d'anode. Cette couche est obtenue de façon chimique par électrozingage. On peut également galva­niser les tôles en les trempant dans un bain de zinc en fusion, voire en en projetant sur une coque finie ( shoupage). Si ces méthodes vous semblent trop techniques, il vous reste toujours les peintures riches en zinc.
Pour l'alliage léger, la solution qui consiste à laisser la coque à nue prétextant que c'est la meilleure solution, n'est certainement pas la plus esthétique. S'il est vrai que la couche d'alumine qui recouvre la coque la protège, cette couche est très fragile et peut créer lors­qu'elle est par exemple rayée, un point de concentration pour la corrosion. Il existe des traitements de surface avec peinture de finition du plus bel effet et qui protège efficacement la coque.

Les embases moteur , qu'elles soient Z-drive, S-drive, jet ainsi que les autres systèmes tels que les propulseurs d'étrave, sont presque toujours réalisés en alliage d'aluminium.
La protection de ces embases n'est pas toujours évidente à prévoir à la fabrication et ce, d'autant plus, que des facteurs extérieurs ,comme la présence de peinture anti-salissure base de cuivre, la salinité de l'eau et sa pollution chimique font que celles-ci peuvent 1 corroder très rapidement. Plusieurs procédés de protection existent, parmi lesquels nous trouvons les anodes (fig: 14-11), la peinture et les procédés électriques.
Pour les moteurs hors-bord, il est impératif 1 monter des anodes correspondant au moteur. Le constructeur est à même de vous pnseiller sur le modèle d'anode conforme à !embase de votre moteur et même relatif à Iotre zone de navigation.
Nous trouvons, par exemple chez Mercruiser, six types d'anodes différentes (fig: 15-11). allant de l'anode plate à l'anode dérive, y compris des modèles en magnésium spécialement étudiés pour une utilisation en eau douce .